Dans la maladie d’Alzheimer, la prédominance féminine est claire, alors que dans la maladie de Parkinson, la prédominance est masculine. Cet article montre que la Maladie à Corps de Lewy se situe entre les deux.
Détails dans l'article de langue anglaise du Alzheimer's Research & Therapy : "Sex ratio in dementia with Lewy bodies ..." (Format PDF- 845 Ko)
A la question : " y a-t-il des formes familiales à la maladie à corps de Lewy" ? Le Professeur Frédéric Blanc répond : " La situation est assez complexe concernant les formes familiales : elles semblent être très rares.
Il existe des facteurs de risque génétique (ce qui ne signifie pas transmission à un membre de la famille mais une augmentation du risque d’avoir la maladie, et donc potentiellement plus de cas dans la famille), par exemple l’ApoE4 (retrouvé aussi dans la maladie d’Alzheimer, mais avec un risque moindre dans la maladie à corps de Lewy), ou bien la glucocérébrosidase (qui est aussi un facteur de risque de la maladie de Parkinson), et de façon plus subtile, des gènes connus pour impacter la maladie fronto-temporale seraient aussi des gènes de facteur de risque de la MCL (comme GRN ou MAPT).
Les gènes des formes génétiques à proprement parlé (et qui sont très rares) sont les mêmes gènes que la maladie d’Alzheimer comme PSEN1 par exemple ou bien de la maladie de Parkinson comme SNCA. »
Le Professeur Frédéric Blanc a participé aux travaux de l'équipe internationale dirigée par le Pr. Ian McKeith (un des meilleurs spécialistes mondiaux de la maladie à corps de Lewy), et à la définition des critères de diagnostic de la maladie à corps de Lewy au stade prodromal (c'est à dire les symptômes avant-coureurs, généralement bénins); il a publié un article important sur le sujet : "Les critères de maladie à corps de Lewy prodromale" (Format PDF-187ko)
Les critères de la maladie à corps de Lewy sont également décrits dans des articles scientifiques :
Neurology: "Research criteria for the diagnosis of prodromal dementia with Lewy bodies" (Format PDF-323ko)
Neurology-2017-McKeith-88-100 (1) (Format PDF-821Ko)
Une traduction française accessible à tous public : Traduction critères de diagnostic McKeith (Format PDF-142 Ko)
Les experts soulignent l’importance de faire un diagnostic précoce.
Une des grandes orientations de la recherche internationale concerne le diagnostic. Plutôt on connaîtra les conditions favorisant le développement de la maladie à corps de Lewy, mieux on combattra cette pathologie.
Les professeurs McKeith et Frédéric Blanc ont écrit un article dans le blog "On Medicine" : Insula biomarker dementia Lewy bodies" (2 août 2016)
Une piste pour un diagnostic dès le premier stade de la maladie à corps de Lewy : un article de l'institut de neuroscience de l'université de Newcastle en Angleterre montre la présence d'une inflammation sanguine au stade prodromal de la maladie disparaît ensuite au stade de démence.
Détails dans l'article de langue anglaise : "Periheral inflammation ..." (Format PDF -564 Ko)
Réalisé grâce au soutien de l'A2MCL et reposant sur l'expertise du Centre de Neurologie Cognitive Paris ( Pr. C.PAQUET) et du CMRR Strabourg (Pr. F.BLANC), cette étude apporte des données importantes sur l'utilisation de marqueurs sanguins pour le diagnostic et le suivi de la MCL.
Détails dans l'article de langue anglaise " Plasma biomarkers of amyloid, tau, axonal, and neuroinflammation pathologies in dementia with Lewy bodies" (Format PDF - 4,24 Mo)
Une traduction française accessible au grand public : "Biomarqueurs sanguins dans la maladie à corps de Lewy : résultat d'étude" (Format PDF - 259 Ko)
La maladie à corps de Lewy est souvent confondue avec Alzheimer. Certains biomarqueurs favorisent le diagnostic différentiel.
Lire l'article dans notre page :Meilleur diagnostic de la maladie à corps de Lewy grâce aux biomarqueurs d’Alzheimer
La dépression est fréquente dans la maladie à corps de Lewy et impacte la qualité de vie des patients. Une étude a été menée pour comprendre les symptômes dépressifs en comparaison avec la maladie d'Alzheimer.
Détail dans l'article de langue anglaise de GeroScience : "Neuroanatomical substrates of depression in DBL and AD" (Format PDF -1,86 Mo)
Cet article a fait l'objet d'un résumé accessible à tous public par le Dr. Manon Querry: "La dépression dans la maladie à corps de Lewy : fréquence, origine et traitement" (Format PDF - 320 Ko)
On peut associer la maladie à corps de Lewy à des perturbations au niveau sensoriel; la photophobie (crainte excessive de la lumière) en fait partie.
Une étude publiée dans European Journal of Neurolgy (2023) a été menée par Alice Tisserand, Benjamin Cretin, Mary Mondino, Anne Botzung, Lea Sanna, Catherine Demynck, Pierre Anthony, Candice Muller, Olivier Bousiges, Nathalie Philippi et Fréderic Blanc est accessible pour les experts : Neural correlates of photophobia in prodromal and mild dementia with Lewy bodies (Format PDF- 571Ko)
Cet article a fait l'objet d'un résumé accessible au grand public pour l'A2MCL par le Dr. Alice Tisserand : Photophobie et maladie à corps de Lewy (Format PDF-17 Ko)
Les résultats d'une étude récente a été publiée dans le Journal of Alzheimer's Disease 94 (2023) en mai dernier, il montre des différences dans les troubles de la mémoire entre la maladie d'Alzheimer et la maladie à corps de Lewy.
Cette étude menée par Manon Querry, Fréderic Blanc, Olivier Bousiges, Nathalie Philippi, Benjamin Cretin, Catherine Demuynck, Candice Muller et Anne Botzung est accessible pour les experts : Memory Outcome in Prodromal and Mild Dementia with Lewy Bodies and Alzheimer's Disease : A Longitudinal Study (Format PDF- 635 Ko)
Et a fait l'objet d'un résumé accessible au grand public pour A2MCL par le Dr. Manon Querry : "Les troubles de mémoire dans la maladie à corps de Lewy sont-ils différents de ceux retrouvés dans la maladie d'Alzheimer ?" (Format PDF- 258 Ko)
Un résumé d'un article du "National Library of Medecine de 2017" de Maria Gracelia Cersosimo émet l’hypothèse d’un début de maladie à corps de Lewy au niveau les bulbes olfactifs de l’encéphale
Une étude démontre que le déclin cognitif chez les malades à corps de Lewy est plus rapide quand le patient souffre aussi de la maladie d’Alzheimer.
Détails dans l'article de langue anglaise du Alzheimer's Research & Therapy : "Long-term cognitive outcome ..." (Format PDF- 951 Ko)
Un article issu de l'étude menée par Alice Tisserand et al pour comprendre les difficultés en mémoire autobiographique des malades à corps de Lewy.
Détails dans l'article en langue anglaise publié dans Brain Communications (Août 2024) : "Neuroimaging of autobiographical memory in DBL 2024 Tisserand et al" (Format PDF- 806 Ko )
Cet article a fait l'objet d'un résumé accessible au grand public par le Dr. Alice Tisserand : "Mémoire autobiographique" (Format PDF- 241Ko )
Un article de l'espagnol Colom Cadena montre que les protéines anormales que sont les phospho-alphasynucléines se déposent volontiers au niveau de la synapse, suggérant ainsi que la maladie à corps de Lewy (MCL) est une maladie de la synapse, soit une synaptopathie.
Détails dans l'article de langue anglaise du Brain (2017) : "Synaptic phosphorylated a-synuclein in dementia with Lewy bodies" (Format PDF-1.29 Mo)
La maladie à corps de Lewy n’est pas héréditaire, mais il existe certains facteurs de risque génétiques. Un facteur de risque génétique est défini par la présence d’une variante d’un gène qui augmente la probabilité de développer la maladie, mais qui n’est ni nécessaire ni suffisante pour développer la maladie.
Détails de l'article publié en octobre 2022 dans Neurosciences & Biobehavioral Reviews : "Exploring the link between GBA1 mitations and Démentia with Lewy bodies" (Format PDF - 492 Ko)
Cet article a fait l'objet d'un résumé accessible au grand public pour l'A2MCL par le Dr. Sinead Gaubert : "Mutations du gène de la glucocérébrosidase et maladie à corps de Lewy" (Format PDF - 178 Ko)
Implication de l'ApoE4 dans la maladie à corps de Lewy
De nombreuses études ont indiqués que l'ApoE4 (protéine qui peut se présenter sous différentes formes suivant la génétique) serait un facteur de risque de la maladie à corps de Lewy comme pour la maladie d'Alzheimer. Une équipe du Pr. Frédéric Blanc a voulu vérifier cette hypothèse.
Détails de l'article de langue anglaise du GeroSciences (2023) : "Involvement of ApoE4 in dementia with Lewy bodies in the prodromal and demented stage evaluation of the Strasbourg cohort" (Format PDF- 853 Ko)
Cet article a fait l'objet d'un résumé accessible au grand public pour l'A2MCL par Anne Botzung : "Implication de l'ApoE4 dans la maladie à corps de Lewy" (Format PDF-253 Ko)
Une méta-analyse confirme que la la rivastigmine et le donépézil sont deux molécules qui apportent une bénéfice certain pour lutter contre certains symptômes de la maladie à corps de Lewy.
Détails dans l'article de langue anglaise du Dementia and Geriatric Cognitive Disorders :"A Systematic Review and Meta-Analysis ..." ( Format PDF-862 Ko)
Une approche globale pour le traitement de la Maladie à Corps de Lewy
Le site américain de la "Lewy Body dementia Association" (LBDA) a diffusé un article du professeur Bradley F. Boeve sur la façon de prendre en charge les patients atteints de la maladie à corps de Lewy.
Il constate que la MCL est trop souvent associée à la maladie d'Alzheimer et que beaucoup de médecins, à tort, considèrent qu'il n'y a rien à faire.
Il offre une vision positive de la façon de traiter les malades à corps de Lewy.
Détails dans l'article en anglais : LBD Requires a Comprehensive Treatement Approch (Format PDF-116 Ko)
Détails dans la traduction de l'article en français : Une approche globale pour le traitement de la maladie à corps de Lewy (Format PDF- 448 Ko)
Les bienfaits de la méthode Montessori
« Pourquoi devrait-on perdre ses droits fondamentaux au nom d’un diagnostic ? C’est la question que pose le Pr. Cameron Camp, neuropsychologue américain, chercheur dans le domaine du vieillissement, qui s’est fait le chantre de la méthode développée par le Dr Maria Montessori appliquée aux patients atteints de démence », rapporte Pleine Vie.
« Cette pédagogue italienne partait du principe que c’était le milieu qui devait s’adapter à l’enfant et non le contraire », rappelle le magazine. « Nous suivons ces valeurs. Nous ne traitons pas les personnes démentes comme des enfants mais comme des êtres à part entière. Nous favorisons et respectons leurs choix et essayons de leur permettre de s’engager dans des activités porteuses de sens pour elles et qui leur donnent un rôle social. Nous nous focalisons sur ce qu’elles savent faire et non sur ce qu’elles ont perdu », résume le Pr Camp.
Dans certains établissements qui ont adapté la méthode Montessori, des comités de résidents ont été créés et les pensionnaires sont invités à donner leur avis et prendre des décisions sur la vie de l’institution. Puisque cette « pédagogie » a fait ses preuves, pourquoi ne pas l’adopter plus largement ? », se demande le magazine Pleine Vie.
Lire le contenu de l'Article du magazine "Pleine Vie" du 03 novembre 2016 (de Patricia Riveccio et Jérôme Erkes)